Des politiques environnementales qui font des ronds dans l’eau
Les énergies non renouvelables, telles que le gaz naturel ou le pétrole, sont le fruit du rayonnement solaire et de la production de biomasse sur des milliers d’années. Millénaires après millénaire, cette biomasse s’est peu à peu accumulée et transformée en gaz et pétrole, sous la forme de réservoirs gigantesques d’énergie. Malgré un rendement tout à fait médiocre, le temps a fait son œuvre et la Terre regorge d’énergies fossiles en tous genres.

Mais il ne faut pas s’y tromper, cette énergie est le fruit d’un long processus dont la valeur n’est en aucun cas liée aux coûts actuels d’extraction et d’exploitation de ces énergies. On pourrait aussi ranger l’énergie nucléaire dans cette catégorie des énergies, fruit d’une matière première produite il y a bien longtemps. Nous exploitons aujourd’hui des sources d’énergie dont la valeur est inestimable, et nous n’en payons pas le juste prix. Se faisant d’autres sources d’énergie, dites renouvelables ne parviennent pas à atteindre le seuil de compétitivité des énergies fossiles. De la même manière, la rentabilité économique de l’efficacité énergétique telle que l’isolation des logements, la réduction de la consommation des véhicules, est mise à mal par des coûts d’accès à l’énergie très, voir trop bas. Une compétition déloyale est en place et elle tue dans l’œuf toutes les initiatives ou les efforts des politiques. De fait, et même si les politiques environnementales sont critiquables à bien des égards, le principal obstacle réel à leur efficacité est principalement le coût actuel des énergies non renouvelables, nucléaire inclus.

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